Inspecteur des Forces Terrestres en AFN
Si la France a dû largement son salut à l’Empire pour la libération de son territoire national, elle doit se pencher, maintenant, sur les revendications nationalistes des pays colonisés. Le 11 janvier 1944, le manifeste d’Istiqlal (parti de l’indépendance) est proclamé au Maroc. Le 8 mai 1945 éclate l’insurrection de Sétif, Guelma et Kherrata, en Algérie. Les fêlures apparaissent au sein de l’Empire français.
Le 12 juillet 1946, Leclerc est nommé inspecteur des forces terrestres en Afrique du Nord et le 14, promu au rang de général d’armée. Le 12 avril 1947, ses attributions sont étendues aux forces de l’Air et de Mer. Immédiatement, il entame une série d’inspections.
En fin d’année, en raison de la reprise de la guérilla par le vietminh, le président du Conseil Léon Blum propose d’envoyer Leclerc en mission d’inspection en Indochine. Leclerc refuse de remplacer d’Argenlieu. Il ne croit pas à l’extinction de la guérilla uniquement par la force et préconise la négociation. En Afrique du nord où les mouvements nationalistes ont pris de l’ampleur, son action est faite d’inspections.
Fin 1947, Leclerc écrit : ” L’une des conséquences les plus graves de la guerre [ …] aura sans doute été de précipiter l’évolution politique, économique et sociale des populations de l’Islam. Nos territoires de l’AFN en offrent un exemple frappant… “.
Lors d’une inspection, Leclerc prend l’avion. La dégradation des conditions météorologiques à la fin du vol sont à l’origine de l’accident du 28 novembre 1947, près de Colomb-Béchar, à la frontière algéro-marocaine.