Juillet 1979
En 1979, une nouvelle réorganisation de l’armée de terre supprime l’échelon brigade et la 2e division blindée est recréée, avec un volume de forces se situant entre la brigade et l’ancienne DB historique.
En effet, la modernisation des moyens de commandement a permis d’allonger considérablement les distances entre les postes de commandement et les unités d’exécution.
La nouvelle division blindée 77 devient donc le premier niveau de grande unité à pouvoir combattre avec ses propres moyens, c’est-à-dire d’une manière autonome pendant un certain temps. On a d’autre part, cherché à lui conférer une grande polyvalence et, surtout, une grande mobilité.
La DB 77 constitue ainsi un ensemble de 7 000 hommes, 800 véhicules dont 500 blindés, 50 postes Milan et Mot, 36 pièces d’artillerie et de mortiers et 16 véhicules de combat du génie.
Le 14 juillet 1980, la 2e DB défile sur les Champs-Elysées à Paris.
Le général Noël du Payrat commandant la division ouvre le défilé de chars à bord d’un AMX30.
Cette présentation permet de rappeler le lien historique existant entre Paris et la division Leclerc.
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1980 : Les exercices variés de la division
En septembre 1980, la division effectue en terrain libre dans la région de Châteaudun l’exercice « Demeter 80 ».
Plus de 150 maires de la région sont invités à assister à la phase finale : une contre-attaque de deux régiments de chars appuyés par 50 Jaguar et une vingtaine d’hélicoptères armés.
En mai 1982, l’exercice en terrain libre « Beauce 102 » permet de réunir dans l’effort, les militaires d’activé avec ceux de réserve de la 102e division d’Infanterie, division de réserve dérivée de la 2e DB.
Du 13 novembre au 17 décembre 1982, le T escadron du 501e RCC, avec ses chars, participe à l’exercice
franco-sénégalais « N DIAMBOUR 3 » au Sénégal, avec l’appui de l’artillerie et de l’aviation française.
Du 26 janvier au 7 avril 1984, le 2e escadron du 501, entièrement professionnalisé, est engagé au Liban dans le cadre de la Force multinationale de sécurité affectée au secteur de Beyrouth.
Enfin, en novembre 1987, la division organise, dans la région de Cisors, l’exercice Demefer auquel plus de 10 000 hommes participent.
Cet événement est marqué par une attaque de 100 chars sur cinq kilomètres de front qui permettra de tester les capacités opérationnelles de la division.
1983 : La réorganisation du corps de bataille dès 83 et les changements au sein de la 2e DB
A partir de 1983, l’arrivée de nouveaux matériels dans les forces terrestres et surtout la création de la Force d’action rapide (FAR) imposent une réorganisation du corps de bataille.
En 1984, le 5l RG quitte la division. Le 39e RI, le 2e RD et le 34l RC la rejoignent cette même année ainsi que le 40e RA en 1985.
Elle regroupe alors plus de 8 000 hommes, et dispose désormais de 193 AMX 30, 100 AMX 10P,M. VAB Mot, 40 canons de 755 AUF1, 12 mortiers de 120 mm, 24 SATC, 42 Milan et 16 engins blindés du génie (EBC).
Le 26 juin 1986, l’état-major assiste à la présentation du premier prototype du char Leclerc à Satory.
Ce char révolutionnaire sera officiellement présenté par le GIAT cinq ans plus tard, le 9 décembre 1991.
L’aide aux populations et aux grandes cérémonies
En octobre 1987, des détachements de la 2e DB sont engagés dans le Finistère pour secourir les populations éprouvées par une forte tempête.
Jusqu’à la fin du mois, les soldats effectueront des missions diverses de réparation dans les villages les plus touchés.
De même, du 10 au 15 juin 1988, les corps de la division stationnés sur le territoire de la Ière région militaire participent au ravitaillement en eau de la ville de Tours, suite à la pollution accidentelle de la Loire.
Le 14 juillet 1989, près de 4 000 hommes de la division participent au défilé organisé sur les Champs-Elysées pour célébrer le bicentenaire de la révolution française.
1991 : La guerre du Golfe
En janvier 1991, lors de l’offensive lancée par les Alliés pour libérer le Koweït, une cellule de crise est mobilisée en permanence à l’état-major de la 2e DB afin de maintenir des liaisons continues entre la Ière région militaire et les engagés des différents régiments de la 2” DB envoyés en renfort.
Cette cellule contribue à faciliter le bon déroulement des mouvements de personnels et de matériels en partance pour le Golfe dans le cadre de l’opération Daguet.
De même, une dizaine de cadres spécialisés du 4eescadron blindé du RMT est chargée d’opérations de déminage lors de l’attaque aéroterrestre alliée du 24 février.
Grâce à six chars démineurs AMX 30 K2 télécommandés, les cadres du RMT assureront le déminage des routes à distance, ce qui permettra aux blindés français de foncer sur l’ennemi.
1993 : Intervention en Ex YOUGOSLAVIE
Le 1er mars 1993, le 403e bataillon de soutien logistique est mis sur pied par la 2e DB pour intervenir en ex-Yougoslavie
dans le cadre de la FORPRONU.
1995 SARAJEVO
La guerre qui ravage l’ex-Yougoslavie depuis 1991 n’a pu être arrêtée malgré les nombreuses résolutions prises par l’O.N.U. et les vives réactions de la communauté internationale. Dès 1992, l’O.N.U. décide d’envoyer des casques bleus sur ce territoire si cruellement touché par la guerre.
La France va fournir à partir de cette date au sein de la F.O.R.P.R.O.N.U. le plus fort contingent de soldats de la paix notamment à Sarajevo, capitale de la Bosnie Herzégovine qui, en 1995, voit la présence de trois Bataillons d’Infanterie :
le 2ème Bataillon chargé particulièrement du contrôle de l’aéroport,
le Batinf 4 implanté à Skenderia au cœur de la ville
et le Batinf 5, responsable de la zone démilitarisée des monts Igman au Sud de Sarajevo. Créé à la suite de la résolution 900 du 7 mars 1994, le Batinf 5 voit son troisième mandat assuré par le Bataillon de Marche Leclerc.
Le Bataillon de Marche Leclerc, commandé par le lieutenant-colonel Jean-Paul Michel, chef de corps du Régiment de Marche du Tchad,
est fort de près de 1 000 hommes originaires à 32% du Régiment de Marche du Tchad, à 23% des régiments de la 2ème D.B., à 13% du 501ème Régiment de Chars de Combat et à 22% des 6èmc et 34ème Régiments du Génie.
Il est à noter que 32% de ces effectifs sont constitués d’Appelés Volontaires Action Extérieure (A.V.A.E.).
Doté de 400 véhicules dont une centaine de blindés, le Bataillon de Marche Leclerc voit son Etat-Major, sa C.C.S. (capitaine Gamez) et sa Compagnie de Génie d’appui s’implanter à Titobaracks le long de «Sniper Alley», tandis que ses deux Compagnies d’Infanterie, (2ème Cie aux ordres du capitaine Dumarché et 3ème Cie aux ordres du capitaine Garnier), son Escadron Blindé et sa Compagnie de Génie combat se déploient sur les Monts Igman.
IMPLANTATION DU BATINF 5
La répartition du Bataillon est de 70% des personnels à Igman, le reste à Sarajevo. A ces unités se rajoutera, le S juin 1995, une Section de Mortiers Lourds du 2èmeRégiment Etranger d’Infanterie placé directement sous les ordres du lieutenant-colonel Michel.
Les missions imparties au Bataillon sont les suivantes :
• interposition dans l’ensemble des Monts Igman grâce à 28 postes d’observation répartis sur près de 250 kilomètres carrés,
• contrôle des zones démilitarisées et des points de regroupement des armes lourdes de Lukavica et de Bare en zone Serbe,
• assistance humanitaire aux populations.
1996 : Châlons-en-Champagne
Pour tenir compte de l’évolution du contexte géostratégique, une réforme en profondeur de la Défense nationale a été initiée en 1996.
Elle comporte la professionnalisation progressive des armées, donc de la 2e DB, une déflation des effectifs de l’armée de terre et une restructuration en deux étapes :
1997-1999 : Réduction du nombre de régiments et réorganisation des forces.
2000-2002 : Réorganisation des chaînes de commandement, de formation et de soutien.
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